Ce blog était au départ destiné aux étudiants du séminaire "Cinéma et cultures" de Master 1 (Médiation culturelle) de l'Université Paris III.
Il s'agit de résumés des cours séminaires donnés entre 2012 et 2014 à l'Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle.
Depuis octobre 2014, j'ai ajouté quelques notes sur des films projetés à l'Institut français du Royaume-Uni à Londres.
Bon parcours !
Rachel Mazuy

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Le cinéma italien des Trente glorieuses - UIA





Le cinéma italien des trente glorieuses
Luchino Visconti, La Terre tremble, 1948 (affiche italienne)
Vittorio de Sica, Le Voleur de bicyclette, 1948












Affiche originale du film Il Sorpasso (Le Fanfaron) de Dino Risi, 1962. 


Introduction :
Le cinéma italien est apparu au début du siècle. Comme le cinéma français de la même époque, il abonde alors dans les reconstitutions historiques, privilégiant logiquement l’histoire de Rome. Après la Première Guerre mondiale, touché par la crise économique et sociale, il connaît une décennie terne marquée par l’importation massive de films américains. A la fin des années vingt quelques films novateurs sortent sur les écrans (notamment un film sur Néron, qui est en fait une satire de Mussolini !).
Au même moment, apparaît un nouveau genre, celui des « téléphones blancs » qui décrivent une société très traditionnelle avec une moralité très présente (le nom venant du fait que des téléphones blancs apparaissent dans ces films). Ces films permettent à des artistes comme Vittorio de Sica ou Alida Vali de faire leur début.
Dans les années trente, le fascisme va véritablement tenter d’encadrer le cinéma, même si on est loin des structures mises en place en Allemagne ou en URSS. Il crée néanmoins Cinecittà (entre 1935 et 1937), une école de cinéma (finalement assez libre puisqu’elle permet à Antonioni d’étudier des films soviétiques des années vingt) et une compagnie nationale de production qui organise le travail des professionnels de la profession. Roberto Rossellini ou Federico Fellini, notamment, travaillent pour cette compagnie. Il met également en place le Festival de Venise qui doit permettre le rayonnement international du cinéma italien. En autarcie (arrêt des importations), le cinéma italien est devenu le 3e producteur européen en 1942.

            Mais, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les studios de Cinecittà ont été transformés (août 1944) en camp de réfugiés par les militaires alliés, pour qui l’Italie, pays agricole, n’avait pas besoin de cinéma !
Avec un pays ruiné, occupé (d’abord par l’Allemagne, puis par les armées libératrices), en partie détruit, le cinéma souffre de pénuries de toutes sortes (plus de studios, plus ou presque de pellicule, et n’a pas de moyens financiers). Il semble réduit à néant avec la défaite du fascisme.

            Pourtant, si on regarde le cinéma italien quelques années plus tard, on est frappé par sa renaissance rapide et foisonnante.
Comment le cinéma italien a-t-il évolué durant cette période de trente ans qu’on a appelé les "Trente glorieuses" (définition rapide) ?
En quoi, ce renouveau reflète-t-il s’inscrit-il dans le contexte de la transformation politique, culturelle, économique et sociale de l’Italie de l’après guerre ?

I. Le cinéma italien de 1945 aux années cinquante : une « renaissance » marquée par le contexte difficile de l’après guerre :
A. Le néoréalisme italien, comment filmer autrement dans le contexte difficile de l‘après-guerre ?
1. L’Italie au sortir de la guerre, un pays ruiné, meurtri et occupé qui sort d’une guerre civile :
Rappel historique : L'Italie de 1943 (chute du fascisme) à 1945 est un pays ravagée par la guerre, l'occupation et la guerre civile.  
Idée que la guerre ne s’arrête pas en 1945, mais que la sortie de guerre est beaucoup plus longue pour les Italiens.
Les partis politiques de la Résistance (DCI, PCI) veulent oublier le passé.  

2. Le néoréalisme existe-t-il ?:
a) Un essai de définition : Qu’est-ce le néoréalisme italien ?

Les films néoréalistes sont des films à la fois profondément marqués par la guerre et par le Ventennio fasciste.
"La mort de Pina", Rome ville ouverte (Roma Citta aperta), Roberto Rosselini 1945
https://www.senscritique.com/film/Rome_ville_ouverte/486173/videos (bande annonce)


Peu après, le film Jours de gloire qui évoque à nouveau la Résistance entre 1943 et 1945 est tourné par un collectif de réalisateurs (dont Visconti). 
https://vimeo.com/303284185.

 Giorni di gloria (Jours de Gloire), 1945
Ces premières évocations à chaud de la guerre, tournées sans moyen, dans les rues sont un des thèmes de prédilection du cinéma italien au sortir de la guerre.

Elles s’inscrivent dans un courant réaliste que l’on retrouve par la suite dans des films qui privilégient un contenu fortement social avec un regard quasi documentaire en particulier sur les défavorisés, une mise en scène qui lie les personnages au paysage au sein d’une réalité brute (Paisa).
https://video.repubblica.it/dossier/liberazione-70-anni-dopo/merlo4-la-triste-sfilata-del-cadavere-del-partigiano-sul-po/198435/197477 (scène d'un cadavre d'un partisan dérivant sur le Po). 
C’est donc un cinéma qui privilégie la spontanéité du réel et la poésie sans se soucier d’impératifs commerciaux.




 Paisa, Roberto Rossellini, 1946 (2e extrait : arrivée dans Florence) 

Ces racines sont à rechercher à la fois dans le parcours des artistes dont les années de formation sont marquées par la période fasciste. Par ailleurs de réalisateurs sont proches du PCI.

De ce bouillonnement sort en 1943 le premier film qualifié de néoréaliste sous la direction de Visconti : Ossessione. Il se veut inspiré par le roman réaliste, le cinéma réaliste français et le polar américain (Le Facteur sonne toujours deux fois)
  
Luchino Visconti, Ossessione, 1943 (sélection de scènes en italien) Il difficile de définir véritablement la nature et la durée du cinéma néoréaliste. En effet, il n’arrive pas à réunir complètement dans un même groupe des créateurs très différents. Pour le critique français André Bazin, « le néoréalisme enferme les chiens et les chats dans le même sac ». On s’aperçoit que la plupart des films ne répondent pas à la lettre à la théorie.


Quels sont les soi-disant caractéristiques du néoréalisme (définies après-coup) : personnages de milieux populaires, acteurs non professionnels, décors réels, large place à l’improvisation et au temps réel, prédominance du temps laissé au regard par rapport à l’action.
Exemples des écarts par rapport à la norme : La Terre tremble, Rome ville ouverte, Le Voleur de bicyclette. 
Luchino Visconti, La Terre Tremble, 1948. 

 Vittorio De Sica, Le Voleur de bicyclette, 1948 (scène du restaurant - sous-titres français)-Le voleur de bicyclette48

Cependant, très vite, le néoréalisme fait figure d’école, de modèle, ou de contre-modèle, devenant rapidement un mythe fondateur auquel se réfère encore aujourd’hui le cinéma (pas seulement italien). 

b. Le néoréalisme italien, une figuration de l’histoire :
Entre 1945 et 1948, les films néoréalistes sont  hantés par des questions historiques : violence fasciste, valeurs humanistes, place des femmes dans la société. 
La Résistance est montrée comme un second Risorgimento qui permettrait d'effacer la périodu de fascisme. 
Ils veulent aussi toucher tous les Italiens.

On veut aussi oublier les représentations monumentales et historiques du fascisme pour se consacrer aux humbles, au quotidien. 
Les réalisateurs se sentent investis de nouvelles responsabilités sociales durant cette période. 

B. L’autre cinéma italien : un cinéma populaire ? 
1. Le néoréalisme est-il populaire ? :
Alberto Lattuada, Il Bandito,  1946 (affiche du film). 
Certains films néoréalistes ont obtenu un véritable succès populaire. Mais pas tous. Beaucoup sont produits et distribués difficilement dans un contexte difficile, marqué par l'importation de films américains.
Roberto Rosselini, Allemagne année zéro, 1948 (affiche italienne).  Roberto De Sica, Sciuscia, 1946
Les films les plus populaires sont ceux qui dont diffusés dans le réseau des salles paroissiales catholiques... 

2. Dans un contexte qui est de plus en plus marqué par la guerre froide :
Au printemps 1947, les communistes italiens quittent avec fracas le gouvernement et se réfugie dans une opposition irréductible à la Démocratie chrétienne italienne (guerre froide). 
A partir de là les gouvernements italiens, dominés par la DCI, se lance dans une politique de lutte contre les communistes, dont va souffrir le cinéma néoréalisme (censure, diffusion réduite, listes noires, arrestations et procès, campagnes de presse contre les films) et diffusent que les films qu'elle estime convenables. 

Julien Duvivier, Le Petit monde de Don Camillo, 1952 (extrait en français) et Affiche italienne du film

Cet anticommunisme est dépeint dans Le Petit monde de 
Don Camillo (Duvivier, 1952).
https://archive.org/details/DonCamillojulienDuvivier1952 

L'Amour à la ville, Alberto Lattuada (partie 2)
Présentation (en italien) : https://www.youtube.com/watch?v=QkggROjcs9k

Au début des années cinquante, seul se maintient un « néo-réalisme rose » où les fins sont moins dures et où la guerre n’apparaît plus. : L'amour à la ville (1953), un film collectif découpé en six sketches, conçu et coordonné par Zavattini et co-dirigé par C Lizzani, M Antonioni, D Risi, F Maselli, et A Lattuada.
Quand en termine-t-on réellement avec le néoréalisme ? Jean Gili évoque la fin des années cinquante, plutôt que le début. 
Tout dépend en effet des définitions que l’on lui donne au départ.
Dans tous les cas, la réalité nouvelle de l’Italie de la fin des années cinquante et des années 60, privilégie des considérations plus existentielles sur "l'aliénation" (cf. plus bas avec Le Fanfaron). 


Le Fanfaron (@critikat.com)
Les critiques marxistes continueront de voir du néoréalisme dans Elio Pétri et surtout chez son élève Francesco Rosi avec Main basse sur la ville (1963) puis avec Ermanno Olmi (L’arbre aux sabots, 1978). Une sorte de deuxième vague néo-réaliste (?) très différente de la première (moyens financiers et techniques plus importants). 
                                            Main basse sur la ville, Francesco Rosi, 1963 (ajouté par Films annonces). 

L'arbre aux sabots, Ermanno Olmi, 1978 (Bande annonce américaine du film)


3) Quels sont donc les films vus massivement par les Italiens ? 
Il s’agit encore massivement de films américains (on l'a déjà dit) et de films italiens où dominent la comédie, les films d’aventure (plus spécifiquement les films de cape et d’épée), les mélodrames qui retrouvent la tradition de l’opéra italien (Avanti a lui tremava tutta Roma, Carmine Gallone, 1946 d'après Tosca de Puccini). Cf. https://www.youtube.com/watch?v=zGBzdR-iLog (Ripleys film).
 






Ce qu’on appelle  des « films de genre » : 
Affiche de Toto i Re di Roma, 1952
Les principaux succès à partir de 1949, sont des comédies burlesques, avec des gags et des sketches totalement loufoques où un acteur en particulier tourne alors film sur film, créant un personnage connu de tous. Il s’agit de Totò, surnommé le « divo des pauvres » interprété par l'acteur Antonio De Curtis. Des metteurs en scène comme Monicelli ont tourné avec lui et il a joue aussi avec Louis de Funes, Fernandel, Nino Manfredi, Vittorio Gassman, Ugo Tognazzi, Alfredo Sordi...Cela s'inspire de la  Comedia dell'arte, mais pas  du réalisme satirique qui émerge à partir de la fin des années 50. 

II) À partir des années cinquante, on assiste  à l’émergence de nouveaux genres cinématographiques qui vont participer à un véritable âge d’or du cinéma italien (le cas de la comédie) : 
A.  Une tradition comique ? 1. Renouveler le néoréalisme par la comédie ?  : Vivre en paix (Vivere in pacede Luigi Zampa, 1947. http://www.youtube.com/watch?v=R_nufLriSqE
"Dans la deuxième moitié des années quarante, le choix fait par certains réalisateurs d’exploiter dans le registre comique une situation tragique donne naissance à une forme nouvelle de production. L’apparition de cette forme originale de comédie met l'accent sur les description des conditions sociales du pays.

- Néoréalisme rose
Deux sous d'espoir (Due soldi di speranza), 1952, Renato Castellani
Vive en paix, Luigi Zampa

B) La "comédie à l’italienne" : une nouvelle approche d’un cinéma populaire ?
1) Les débuts :
Même si on peut voir dans la comédie néoréaliste des signes forts de la "comédie à l'italienne", elle  ferait son apparition « officielle » avec Le Pigeon de Monicelli (1958), un film souvent considéré comme charnière dans l'histoire de ce genre. Pour faire simple, la comédie à l'italienne traite des sujets graves avec dérision. La satire sociale et la dérision des comportements confinent au drame, voire à la tragédie.

Mario Monicelli, Le Pigeon, 1958 (Extrait en français). 
Luigi Comencini, Pain, Amour et Fantaisie (Pane, Amore e Fantasia, 1953 (Bande annonce en français). 

2) L’âge d’or de la comédie italienne, est aussi l’âge d’or du cinéma italien :
On est alors sans doute dans la période la plus riche du cinéma italien (Jean Gil, Laurence Schifano ; deux périodisations). 
-Un âge d’or, où le cinéma est un vecteur de la culture populaire et un vecteur culturel populaire, fondé sur de multiples salles de quartier où on vient, en famille, voir les dernières sorties de la semaine.

- Un âge d’or lié, à une prolifération de talent, mais aussi à des structures comme Cineccita et à un contexte historique où la croissance économique (jusqu’aux années soixante-dix) s’articule avec un rapprochement entre le PC et la DC qui crée des conditions de travail plus faciles. 

- C’est l’âge d’or de la comédie italienne, mais aussi celui des Western qui relaient les péplums au milieu des années soixante. On continue aussi à produire énormément de films d’aventure.  C’est aussi le moment où de grands réalisateurs comme Fellini, Visconti, Antonioni, mais aussi Ferreri, Monicelli, Bertolucci, Comencini ou Pasolini…font éclater leur talent, avec une relève générationnelle. C’est enfin la période où (jusqu’aux milieu des années 1970) le cinéma italien reconquiert son marché intérieur et s’exporte très largement à l’étranger.

- On pourrait dégager des sous-genres dans cette "comédie à l’italienne" :
+ Les films à sketches : Boccace 70 de Monicelli, Fellini, Visconti et De Sica, ou Les Monstres, 1963 de Risi).

Mario Monicelli, Luchino Visconti, Federico Fellini, Vittorio de Sicca, Boccace 70, 1962 (bande annonce originale en anglais)

Les Monstres- La Bonne éducation (Il Mostri, Dino Risi, 1963. Extrait). 
Version intégrale en italien sur : https://www.youtube.com/watch?v=BBwh5gp1Kn4
+ Le monde des Borgate (que l’on retrouve dans les premiers Rossellini et Pasolini) : Affreux, sales et méchants de Scola (1976) et L’Argent de la vieille de Comencini (1977).
Luigi Comencini, L'argent de la vieille, Lo Scopione Scientifico, 1977.
+ Je t’aime moi non plus : avec les films de Pietro Germi (Divorce à l’italienne, 1961) et ceux joué par le couple mythique Loren-Mastroianni (Mariage à l’italienne de De Sica, 1964).
Vittorio De Sicca, Mariage à l'italienne, 1964 (bande annonce italienne avec sous-titres français). 
3. Une comédie reflet du miracle économique italien : Il Sorpasso, paradigme de la comédie italienne.

- http://www.vodkaster.com/films/le-fanfaron/9485 

Il Sorpasso, (ou "Le dépassement" traduit Le Fanfaron en français), un film de Dino Risi, 1962, est parfois également considéré comme l’acte de naissance de la comédie « à l’italienne ». 

- L'histoire est celle de deux personnages Roberto et Bruno qui partent le 15 août pendant deux jours de Rome pour une longue virée jusqu'aux environs de Livourne. 
- C’est donc un « road movie »  avec quatre déplacements alternant avec trois arrêts sur des lieux importants. 
- Le film repose sur deux personnages antithétiques, l’un Bruno Cortona, un épicurien grand, brun de 40 ans, individualiste, amoral, beau parleur infatigable, le « fanfaron » joué brillamment par Vittorio Gassman 
l’Italie représentée est celle du bien-être consécutif au redressement économique de la fin des années 50, mais avec ses limites : la dégradation de la société et la marginalisation de l’individu, d’un côté ; l’euphorie illusoire et l’échec existentiel, de l’autre (Calvino en littérature).
- Il y a dans le film une attention presque documentaire et un souci de réalisme social (la scène initiale avec le générique tournée dans le quartier de Balduina par exemple) :
- Une Italie du miracle : le film offre une vision concrète et assez précise de cette transformation économique et sociale au début des années 60. »
+ la voiture (side-car contre Lancia - Antonioni).
+ Les objets de consommation de l’Italie nouvelle (la scène de l'accident du camion de livraisons de réfrigérateurs)
+ D’autres objets témoignent de la volonté moderniste affichée du film.
Mais l’appareil omniprésent, et sans doute le meilleur symbole de l’euphorie générale du boom, c’est le juke-box. On le retrouve dans d’autres films  de l'époque, certains l'ont même en titre.

- Les incidences sociales du miracle économique : modernité et tradition dans le film
Ces transformations économiques ont aussi des incidences sociales que le film évoque, notamment lors de la halte dans la famille de Roberto.
Pour les femmes. 
Pour les hommes.
Les moeurs, la religion.
Mais le réalisateur ne choisit ni ne condamne totalement de modèle, ancien ou nouveau. 
- Un film entre rire et rictus, entre euphorie et suicide, propre à la comédie italienne :
Déshumanisation
Fuite en avant (de Roberto, de la fin du film).


















Mais en même temps l'interprétation de cette fin (et celle du film tout entier) reste ouverte. Là encore Risi n'impose rien (cf. deux affiches italiennes du film).
 
- Un succès public en dépit de la perplexité des critiques au départ. Le film sort en suite aux Etats-Unis sous le nom de The Easy life. Le réalisateur Dennis Hopper s'en est inspiré pour Easy Rider. 

Sources utilisées (notamment) : 
- Jean Gili, Le cinéma italien, Ed. Citadelles, 2012.
- Jean Gili, La comédie italienne, Ed. Henri Veyrrier, 1991
- Laurence Schifano, Le cinéma italien de 1945 à nos jours, 2007 (4e édition 2016)
- Ruth Ben-Ghiat, « Un cinéma d’après-guerre : le néoréalisme italien et la transition démocratique », Annales, 2008/6, p. 1215-1248, consulté sur cairn

Jean-Claude Bousquet,"La tragédie de l’homme ridicule dans la comédie néo-réaliste", Italies, 2000. 
José Pagliardini, "Alberto Sordi patriote. L’Histoire par le rire, histoire d’en rire ?", Italies, 2002.
- Site de la cinémathèque (dossier sur le néo-réalisme)
- Site de critikat.com (articles sur "la comédie à l'italienne", "le Fanfaron" de Anne-Violaine Houcke notamment).